Citationssur La culture rend-elle l'homme plus humain ? : La liberté est l'expression francaise de l'unité de l'être humain, de la conscience générique et du rapport social et humain de l'homme avec l'homme. - Karl MARX. La valeur de la culture tient à l'influence qu'elle exerce sur le caractère. Elle est inutile à moins qu'elle ne l

France métropolitaine 2018 • Dissertation de série L 1 phiT_1806_07_01C France métropolitaine • Juin 2018 dissertation • Série L La culture nous rend-elle plus humain ? Les clés du sujet Définir les termes du sujet La culture Ce terme vient du latin colere qui signifie mettre en valeur ». Cela s'applique aussi bien à la terre l'agriculture, à l'esprit la connaissance qu'aux pratiques humaines la civilisation. Nous rend-elle Il s'agit de savoir si la culture a une action positive ou négative sur notre qualité d'humain. Le terme rendre » indique que la culture s'inscrit dans un processus évolutif. Plus humain Le terme plus » peut s'entendre comme un progrès quantitatif la question est de savoir si la culture nous rend plus homme » que nous ne le sommes déjà, par rapport aux animaux par exemple, en raison de notre nature inachevée. Mais plus » peut également indiquer une augmentation qualitative, elle viserait alors nos valeurs morales, notre humanité », par rapport à ce qui serait considéré comme inhumain ou barbare. Son sens ici pourrait par exemple être celui de la compassion. En demandant si la culture nous rend plus » humain, le sujet présuppose que nous le sommes déjà sans elle. Dégager la problématique et construire le plan La problématique La culture semble être le propre de l'homme dans la mesure où, contrairement à l'animal, il ne reste pas à l'état de nature. Cependant, si la culture enrichit l'homme de connaissances et de pratiques, elle n'est pas pour autant garante d'une moralisation. À quelles conditions la culture peut-elle alors nous rendre plus humain ? Le plan Dans un premier temps, nous verrons que la culture introduit une médiation entre l'homme et la nature en lui permettant d'acquérir des connaissances et de maîtriser des pratiques art, langage, techniques, civilisation, socialisation…. Ensuite, nous verrons que même si la culture nous permet de nous ­distinguer de l'animal, elle ne nous garantit pas d'être plus humain au sens moral de compassion. Enfin, nous nous interrogerons sur les conditions d' une » culture qui rassemble les hommes autour d'une même communauté morale. Éviter les erreurs La première erreur serait de se contenter de lister des exemples d'éléments de la culture qui nous font progresser face à ceux qui nous font régresser. La seconde erreur serait de restreindre l'analyse des termes la culture renvoie autant à la connaissance qu'à l'idée de civilisation, et l'adjectif humain » désigne à la fois la spécificité humaine par rapport à l'animal et la valeur morale par rapport à la barbarie. Corrigé Introduction info Les termes du sujet ont différents sens il faut les faire varier pour problématiser. La culture s'oppose à la nature dans la mesure où elle consiste, selon son étymologie latine colere, à mettre en valeur » soit la terre et elle désigne l'agriculture, soit l'esprit et elle désigne l'ensemble des connaissances, la dimension intellectuelle qui nous distingue des bêtes, soit l'ensemble des pratiques, savoir-faire, traditions, institutions et valeurs propres à un groupe humain et on parle alors de civilisation. Il semble clair qu'avec ces différents sens, la culture exprime la spécificité humaine, la marque de la supériorité de l'homme sur l'animal. Peut-on alors dire que plus nous développerons notre culture, plus nous nous distinguerons de la nature ? La culture nous rend-elle plus humain ? Mais être humain ne renvoie pas seulement à notre distinction d'avec les bêtes. Être humain c'est aussi faire preuve moralement de compassion envers les autres. La culture est-elle alors un gage de moralité ? Rien n'est moins sûr si l'on se réfère aux événements dramatiques de l'histoire du xxe siècle. À quelles conditions la culture peut-elle alors nous rendre plus humain ? 1. La culture, une spécificité de l'homme A. La culture est le signe de l'intelligence de l'homme Pour savoir ce qu'est un homme, il faut le distinguer de ce qui lui est le plus proche, à savoir l'animal. Dans leurs activités, ils semblent tous deux pouvoir fabriquer des objets. Ainsi, on pourrait comparer une ruche et une maison. Mais selon Marx, dans Le Capital, ce qui distinguera toujours l'architecte le plus mauvais de l'abeille la plus experte » c'est bien la possibilité pour l'homme de penser ce qu'il va faire avant de le réaliser. Si les résultats sont similaires, les processus de production, en revanche, sont radicalement différents l'animal travaille par instinct, commandé par la nature ; l'homme met à distance la nature en exprimant son intelligence et sa volonté. Ainsi, l'homme invente des techniques par son travail expression de sa culture qui crée un intermédiaire entre lui et la nature. B. La culture distingue l'homme de l'animal Selon le mythe que l'on trouve dans Protagoras de Platon, la technique dérobée aux dieux par Prométhée pour combler l'absence de qualité permettant d'assurer la survie des hommes que son frère Titan avait oubliés est à la fois le signe du caractère inachevé de l'homme et en même temps le signe de sa supériorité par rapport aux autres vivants. Il tire sa valeur de pouvoir survivre en en inventant lui-même les moyens. Plus il exprime son ingéniosité pour s'adapter à un nouvel environnement, plus il s'exprime en tant qu'être de culture qui crée constamment des médiations entre lui et la nature originellement peu généreuse à son égard. C. La culture permet à l'homme de maîtriser la nature Mais la culture, comme expression de l'intelligence et du travail de l'homme, n'est pas seulement ce qui lui permet de survivre. À ce titre, elle ramènerait l'homme à son animalité soumise à des besoins. Elle est également ce qui lui permet de mieux vivre, de vivre plus heureux et de choisir librement les finalités de sa vie. Ainsi, Descartes voit dans la science appliquée une manière de se rendre comme maître et possesseur de la nature », selon le Discours de la méthode. Avec la culture, il ne s'agit pas seulement pour l'homme de gagner son indépendance vis-à-vis de la nature mais aussi de pouvoir la transformer pour la dominer. [Transition] Ainsi, la culture, en tant qu'ensemble de connaissances mais aussi au sens de civilisation, est l'expression de ce qu'il y a de plus humain en l'homme. Peut-on pour autant affirmer que la culture est ce qui rend l'homme plus humain au sens moral ? 2. La culture n'est pas toujours un rempart contre l'inhumanité attention Un exemple n'est pas un argument mais il permet de faire des objections et de passer à une autre partie. Les drames de la Seconde Guerre mondiale nous ont montré que l'on pouvait être extrêmement cultivé et se comporter de manière inhumaine. La culture ne nous permettrait-elle pas de nous prémunir contre l'inhumanité ou la barbarie ? A. La culture peut se retourner contre l'homme La culture qui s'exprime à travers la technique, l'art, le langage ou la religion peut également se retourner contre l'homme. Par exemple, le machinisme, qui désigne le développement de plus en plus complexe de la technique au point que la main-d'œuvre des industries soit remplacée par des machines toujours plus perfectionnées et autonomes provoque une sorte d'aliénation de l'homme qui, paradoxalement, perd le contrôle de ce qui devait lui ­permettre de maîtriser la nature. Marx dénonce ainsi la condition des travailleurs à la chaîne qui subissent des cadences inhumaines au sens où ils doivent renoncer à faire usage de leur intelligence et volonté lorsqu'ils font des mouvements mécaniques et répétitifs. B. L'homme se caractérise par sa perfectibilité L'homme a donc, contrairement à l'animal, la possibilité d'évoluer, d'utiliser sa raison librement, mais une évolution peut être aussi bien une progression qu'une régression. Dans son Discours sur les fondements et l'origine de l'inégalité parmi les hommes, Rousseau nomme cette spécificité humaine perfectibilité ». L'homme peut donc faire un mauvais usage de sa raison. L'homme peut créer une division du travail rationnelle mais inhumaine. La socialisation engagée par la culture peut se retourner contre l'homme victime de la concurrence des uns avec les autres. C. La distinction entre être civilisé et être moralement bon En ce sens, Kant insiste, dans l'Idée d'une histoire universelle du point de vue cosmopolitique, sur la distinction entre être cultivé posséder des connaissances variées, être civilisé se conformer à un certain nombre de règles de bonne conduite et agir moralement au sens où la finalité de nos actions est la conformité au bien moral. On peut être très poli sans pour autant être animé d'intentions moralement bonnes. [Transition] Si la culture n'est pas toujours garante d'humanité, y a-t-il des moyens de se prémunir contre l'inhumanité ? info La troisième partie insiste sur la distinction entre les différentes cultures, mais on aurait pu aussi réfléchir sur l'idée que nature et culture sont indissociables ou sur l'absence de nature humaine. 3. Les conditions d'une culture plus humaine A. Rejet de l'ethnocentrisme Se comporter de manière inhumaine, c'est faire preuve de cruauté, de barbarie. Or la barbarie précisément est ce qui s'oppose à la culture. Pourtant, la culture ne constitue pas un rempart contre la barbarie. Est-ce une question de degré de culture ? Non, au contraire, croire cela serait se montrer soi-même barbare. Claude Lévi-Strauss, dans Race et histoire, affirme que le barbare, c'est d'abord celui qui croit à la barbarie ». En effet, croire à la barbarie c'est croire que l'on a en face de soi un homme de culture inférieure, voire un homme dépourvu de culture, autrement dit un être resté à l'état de nature, un animal. Le risque est alors de ne pas le respecter en tant qu'être humain. C'est ainsi que Lévi-Strauss dénonce le préjugé ethnocentrique qui consiste à vouloir hiérarchiser les différentes cultures. B. Souci politique d'une éducation Dès lors, la connaissance des autres cultures permet de relativiser la sienne et se présenterait comme un gage de tolérance, si tant est que la perception des autres cultures s'accompagne d'une réflexion éthique. C'est pour cela qu'il est important de mener une politique éducative où les citoyens seraient placés dans des conditions favorables à une meilleure compréhension du monde. La culture ne consisterait pas alors à être simplement instruit tels des singes savants, mais à être capable de réfléchir sur le monde à partir de ses connaissances. En ce sens-là, la culture pourrait effectivement nous rendre plus humain. Conclusion attention Le sujet a été essentiellement traité à partir de la technique mais on aurait aussi bien pu insister sur le langage, l'histoire ou la religion, qui sont d'autres manifestations de la culture. Ainsi, la culture nous rend plus humain dans la mesure où chaque activité émanant d'elle – le travail, la technique, mais aussi le langage, les coutumes – contribue à affirmer chaque fois davantage notre spécificité d'être humain différent des autres vivants. Mais être cultivé et civilisé ne suffit pas à se prémunir de l'inhumanité. La culture doit être réfléchie pour éviter de se transformer en son contraire, la barbarie. C'est pour cela qu'elle doit être constamment réinterrogée, confirmant ainsi l'idée sartrienne qu'il n'y a pas de nature humaine si ce n'est celle de devoir à chaque instant la réinventer, la réaffirmer puisque la spécificité de l'homme est bien sa liberté. De la même manière que dans le mythe de Prométhée, où il manque à l'homme la politique pour savoir faire bon usage de la technique, la culture individuelle se montre indissociable d'une politique culturelle.

Laculture nous a permis de nous détacher de la nature, de la façonner à notre image afin qu'elle répondent à nos besoins. Sans cette culture, l'humain n'aurait pas pu survivre. De plus, il est vrai que la culture (dans le sens de l'éducation) rend l'homme plus humain puisqu'elle lui permet de maîtriser sa nature (comme des pulsions
I/ Culture et nature A Y a t-il une nature humaine ? Les enfants sauvages qui sont abandonnés dès la naissance et qui ne grandissent pas dans un milieu humain et qu'on retrouve des anénes après Victor de l'Aveyron → L'enfant sauvage » F Truffaut → Jeune retrouvé dans la forêt → ne fait pas se tenir debout, parler, rire, pleurer / toutes caractéristiques de l'Homme pendant longtemps on pensait que certains comportements apparaissaient à la nature humaine être humain pas seulement caractérisé par son héritage génétique → appartenir à espèce humaine ne fait pas de nous des Hommes cad qu'il faut recevoir un héritage culturel pour devenir un Homme Homme par def être culture → dénaturé, c'est ce qui permet de progresser Rousseau Cette dénaturation lui permet d'être libre et d'inventer ces propres règles B La prohibition de l'inceste ethnilogue Levi-Strauss, montre que cette interdiction est une règle universelle → Homme cultures se donnent interdiction → règle universelle → nature Invention → culture invention → culturellecela montre le passage de la nature à la culture. L'Homme plus soumis aux lois de Nature mais invente ses propres règles notamment pour organiser les relations entre individus. C L'impossibilité de dissocier nature et culturelle Chez Homme peut pas faire différence entre ce qui est naturel et culturel On ne peut pas chercher une nature humaine en essayant d'enlever tout ce que la culture ajoute à l'Homme. Chez l'Homme, tout est à la fois culturel et naturel Melau-Ponty ; chacunes de nos pratiques naturelles, biologiques sont toujours modifiés par les pratiques culturelles ex manger c'est lié à nature mais on mange différemment selon la culturellecolère c'est lié à la nature mais la façon e l'esprimer est différent → Le sentiment n'est plus le meme → Il n'y a pas de nature humaine indépendante de la culture Ccl 1 L'Homme est bien un être de nature parce qu'il tient de son hérédité biologique mais l'Homme est surtout un être de culture puisqu'il transforme sa propre nature, puisqu'il n'est rien s'il ne reçoit pas d'éducation qui lui permet de devenir véritablement un Homme. Les meilleurs professeurs de Philosophie disponibles4,9 17 avis 1er cours offert !5 152 avis 1er cours offert !5 77 avis 1er cours offert !5 63 avis 1er cours offert !5 24 avis 1er cours offert !5 15 avis 1er cours offert !5 14 avis 1er cours offert !5 20 avis 1er cours offert !4,9 17 avis 1er cours offert !5 152 avis 1er cours offert !5 77 avis 1er cours offert !5 63 avis 1er cours offert !5 24 avis 1er cours offert !5 15 avis 1er cours offert !5 14 avis 1er cours offert !5 20 avis 1er cours offert !C'est partiII/ Culture et cultures A L'ethnocentrisme E cultivé, c'est s'éloigner de Nature, progresser, se développer, or certaines cultures, sociétés ne semblent pas se développés du tout ou très peu. Ex cannibalisme, n'améliorent pas leur techniques, on peut affirmer que ce êtres ont un état sauvage, parfois même barbare Une telle attitude s'appelle l'ethnocentrisme, c'est affirmer que les autres cultures sont différentes de la notre, n'en sont pas parce sot par exemple proche de la nature ou c'est penser que sa culture est meilleure et que les autres sont des barbares Ex Européen qui découvre une autre culture qu'en Amérique Pour nous, les autres n'en sont pas et les Hommes pas vraiment des Hommes. C'est pourquoi une telle pensée justifie qu'o exploite ces individus ou qu'on les oblige à changer et progresser B Le relativisme culturel Ethnologues montre que c'est impossible de juger une culture d'un autre peule → hiérarchiser les cultures Hommes culturels, même niveau / critèresobjectif pour juger Hommes critères relatifs à notre propre culture civilisation occidentale prend comme critère développement, éco et technique pour juger culture mais c'est un critère lié à ntore propre histoire mais on peut mesurer la valeur d'une autre culture par rapport au bonheur des individus → Il aut affirmer le relativisme culturel / culture supérieur à une autre Cela conduit à accepter diversité et d'être plus tolérant Vous cherchez un professeur de philosophie ? C Le problème des droits de l'Homme Excision, lapidation peine de mort est e qu'on peut juger ecs ratiques qui sont culturelles et ne sont pas remsie en cause dans ces cultures ? → Au nom des droits de l'Homme qui sont sensés être universels au dessus des cultures, il sembvlerait légitime de décourager ces pratiques qui vont à l'encentre de liberté, égalité, dignité des individus pb → droit Homme → prpoduit de pensée occidental et les autre cultures ne les comprennent et acceptent pas forcément. question ouverture des cultures aux autres, plus une culture a de contact avec l'extérieur, plus elle sera amené à évoluer et à se développer, mais en même temps, il ne faut pas que cette ouverture conduise à la dispartion de la diversité culturellecelaCulture toujours l'enjeu d'un conflit entre les forces de la tradition et celles du changement. Il est nécessaire de préserver cultures tout en leur permettant de se modifier ? III/ Culture générale et démocratie CG → ensemble de savoir qu'on acquiert une demeure, qui nous définissent comme un être cultivé. Elle est liée à l'idéeal humaniste qui considérait qu'il fallait posséder le connaissance et que cette culture génrale nous rend meilleur Avec la démocratie, les traditions et la culture classique ne sont plus des valeurs qu'il faut cultiver. C'est à dire que chacun invente ses propres règles, ses propres normes et choisi ce qui l'intéresse ; »
Laculture nous rend plus humain, en tout cas, si elle est capable de dialoguer avec les autres. Une culture n'est donc pas une entité statique, close sur elle-même, clairement définie, se refermant sur ses membres. Elle est le produit de processus historiques multiples d'interaction avec d'autres cultures.
L’an dernier, j’avais entrepris de répondre à tous les sujets du bac français et avais tout publié avant midi. Quelques collègues m’avaient même félicité de mon bon niveau, et tout le monde avait rigolé. Cette année, j’étais en mer c’est yar, n’est-ce pas ? sans mon ordinateur, et surtout sans aucune inspiration. La double crise de l’humain et de la culture me semblait rendre le problème posé insurmontable pour les petits outils de la dissertation. Et pourtant, mes instincts combatifs ayant repris le dessus, je me suis pris au jeu de relever le défi, avec retard plus grande difficulté du sujet provient de la difficulté à bien définir la culture, autant que l'humain. Et même lorsqu'on aurait produit une définition suffisante de l'un et l'autre terme, on serait obligé de constater d'emblée qu'une crise majeure constitue les caractéristiques de la culture contemporaine, autant que de la vie contemporaine. Le mot de culture a deux acceptions la première renvoie au socle classique de la pensée et des arts défini par les Anciens, la seconde à l'approche ethnologique des "us et coutumes" de toutes les civilisations. Cette seconde définition, qui tend à se confondre avec l'humain en général, et qui empêche toute différenciation entre culture et humanité, doit donc être écartée pour cette raison. Quant à l'humain, sa définition est toujours relative à l'Histoire, et le sujet pourrait être fort vite traité en observant que c'est le peuple le plus cultivé d'Europe qui s'est aussi montré le plus "inhumain". Mais ce serait jouer avec les mots, car notre définition de l'humain est d'abord le produit de la défaite des nazis. C'est un monde sans nazis qui a entrepris de redéfinir l'humain, et c'est la fin de la Seconde guerre mondiale qui est le véritable fondement du monde dans lequel nous vivons encore, mais pour combien de temps ?La culture, dès son origine romaine, car les Grecs n’ont que de l’éducation », s’emploie à humaniser le monde le paysage tout humain de l’Italie a été arraché à une grande forêt sauvage et à des plaines marécageuses, par une petite paysannerie obstinément attachée à sa terre certes, mais aussi par des millions d’esclaves supérieurement dirigés d’ailleurs, tout ce qui travaillait était esclave les élèves sont toujours surpris d’apprendre que leurs profs auraient été des esclaves dans l’Antiquité. Ce premier sens de la culture », celle de la terre, va s’étendre non tant au corps, comme en Grèce, qu’à l’âme », cette découverte des philosophes grecs complotant contre l’hellénisme », comme dit Nietzsche. À la gymnastique totale d’un peuple de guerriers, de chasseurs et de dragueurs, vient s’opposer ce souci de l’âme » qui va creuser en intériorité, dans l’invisible, ce splendide garçon auquel le sort a tout donné Alcibiade apprend de Socrate une modération inutile à la cité, qui va l’empêcher d’être César autant que Cicéron. Mais à Rome, justement, le bilan » de l’hellénisme peut être tiré et les mesures nécessaires adoptées la loi vaut mieux que la vertu, et l’empire que la démocratie. Ainsi va l’humanisation de l’ longtemps, les petits garçons ont appris à être humains avec le grec et le latin, les fameuses humanités ». Peut-on déjà tirer le bilan de cette forme d’esprit qui se marginalise sous nos yeux ? Ce serait peut être anticiper de façon présomptueuse sur la réduction de l’importance de l’Occident, et surtout sur le devenir imprévisible de l’école, qui ne sera peut peut-être pas celui que ses liquidateurs attendent. Pour l’instant, on doit constater que l’Occidental, armé du grec et du latin, a fait la conquête du monde, est allé seul sur la lune, a libéré l’énergie du magnétisme et l’atome, a pu établir les lois du ciel et de la matière, et enfin a retrouvé le goût de la liberté, qui avait disparu avec la République en est-il plus humain » pour autant ? Nous voici contraints de définir enfin cette qualité un peu opaque qui fait toute l’ambiguïté du sujet, bien philosophique en cela. Et bien, nous pouvons constater que toutes les qualités qui se présentent pour définir l’humain » sont grecques le courage, la prudence, la modestie, la justice, mais aussi la clémence, la douceur, l’enjouement, la tendresse. Et pour être si humaines, elles n’en sont pas privées de transcendance intelligence, imagination, respect, piété même. Les chapitres de L’Éthique à Nicomaque viennent naturellement s’aligner dans la plaine comme une phalange en ordre de bataille. Et pourtant l’humain est essentiellement menacé sur trois plans les Droits de l’homme, la démocratie et la refondation de notre monde, celui dans lequel nous vivons encore, avec l’écrasement des fascismes, s’était naturellement accompagnée d’une nouvelle Déclaration des Droits de l’Homme, qui reste le seul fondement possible d’un monde humain. Pourtant les ennemis de la liberté, tous ceux qui rêvent de République islamique et de nouvelles expériences totalitaires pas d’islamisme sans massacres, viols, pédophilie, vandalisme, apprennent à se servir des libertés que nous leur offrons et à les retourner contre nous féminisme islamique », etc.. Le relativisme culturel d’une partie des élites, dans les sociétés démocratiques, appuie aveuglément ces démarches suicidaires, par ressentiment ou par mauvaise conscience. Les vendeurs de drogue aux portes des écoles sont protégés par les antifa » qui se plaisent à succomber à une violence verbale aveugle, en traitant tous leurs adversaires de fascistes ». Succombant à une sorte de maladie auto-immune, les Droits de l’Homme semblent se dévorer démocratie entre en crise lorsque le populisme, héritier lointain des mythes fascistes, se sert du suffrage universel pour légitimer la xénophobie, le racisme, l’antisémitisme, l’homophobie, l’islamophobie aveugle, etc. La démocratie se retourne contre elle-même lorsqu’elle vient légitimer l’expression du mépris et de la haine. La dignité humaine, principal enjeu de la modernité politique, qui fait que la démocratie n’est pas que le pire régime à l’exception de tous les autres », peut être bafouée par le suffrage universel lui-même. Il se fait entre les dirigeants populistes et leurs électeurs une sorte de transaction perverse laissez-nous nous enrichir sans limites, et nous vous laisserons exprimer vos passions technologie enfin, qui n’a cessé de remodeler l’homme depuis le premier biface en silex, aussi maladroit fût-il, a fait un pas décisif dans les cinquante dernières années. La première Révolution industrielle avait assuré la mobilité des corps trains, bateaux, automobiles, avions, fusées, etc. Mais la seconde Révolution industrielle, elle, offre des véhicules à la pensée. Pour la première fois, l’intelligence est sortie de la boîte crânienne pour venir se loger dans cet appendice de plus en plus véloce qu’est le smartphone de l’homme qui peut traverser la chaussée sans plus regarder autour de lui… À quand le Tour du monde en 80 jours de l’Encyclopédie par les applications ? Un de mes chers vieux professeurs, le plus futuriste, se réjouissait du jour où le téléspectateur pourrait répondre à l’écran de la télévision. Aujourd’hui, il le peut. Et que voit-on ? Une marée d’ordure, puant la haine et le mépris, s’exhale des forums nauséeux. Comme dans Tintin, après les insultes baroques du capitaine Haddock, seul le pictogramme haïssable semble maintenant suffisant pour exprimer toute la violence verbale rester humains ? La petite phalange des vertus hellénistiques pourra-t-elle résister à l’assaut de ces masses barbares islamistes, populistes, antifa, internautes, etc. Marathon ou Thermopyles ? Et là, nous arrivons au cœur même de la problématique proposée l’humanité peut-elle encore s’appuyer sur la culture pour résister à sa déshumanisation. Entrons dans un musée d’art contemporain depuis le début du siècle précédent, l’art a pu intégrer une très forte part de dérision, pour résister au bourrage de crâne » nationaliste d’abord, mais qui s’est étendu à tout ce que l’homme tient pour précieux sa vie, son corps, sa sexualité, sin identité, sa culture. Tout être humain, plongé dans l’art contemporain, s’il n’est pas trop masochiste, oscille entre dégoût et révolte, et tel est bien le dessein ultime de l’art contemporain, qui n’aspire plus à aucune pérennité. Partout une musique industrielle facilite les échanges avec son euphorie de commande. Le cinéma, industriel ou artisanal, se met au service des peurs de l’enfant et du narcissisme qui devait préserver l’enfant de l’adulte selon Hannah Arendt, est devenue une grande gare de triage social, dont la culture est tout au plus le prétexte et la peur de l’exclusion, scolaire d’abord et sociale ensuite, semble le seul moteur. Bien sûr, les petits miracles pédagogiques restent possibles, produits d’une chimie aléatoire de la rencontre des molécules qui se conviennent. Mais l’évaluation incessante a fait de l’apprentissage un enjeu social démesuré, sans rapport avec la construction de la personnalité et la découverte du monde. La refermeture de l’école sur les savoirs fondamentaux lire, écrire, compter, ce mantra réactionnaire va la rendre plus formelle encore, plus desséchante et plus démotivante. Qui sait encore perdre du temps à l’école, pour rétablir la relation pédagogique ?Le livre, enfin, ce sanctuaire calme et profond que les générations se transmettaient dans de lourdes bibliothèques familiales, est devenu un produit bâclé, fragile, vite acheté, vite jeté pour faire de la place » dans des lieux rétrécis par la fin de la culture du cocooning, au profit de l’extériorité exténuante. Chateaubriand se félicitait que les Français, qui seuls savaient selon lui dîner avec méthode, sachent composer des livres avec un plan solide. J’invite son fantôme à revenir dans les librairies d’aujourd’hui. Les auteurs, débordés par leurs expériences ou leur imagination, y étalent leurs traumatismes divers et les fantasmes à la face du lecteur. Plus personne ne trouvera la profonde intelligibilité de l’existence dans le ressentiment hagard des contemporains, ébranlés par l’Histoire autant que la conclusion, je dirais que la culture a cessé de cultiver l’humain, et que l’homme ne peut pas rechercher dans la culture contemporaine l’humanisation dont il ressent le besoin, au milieu de ce tourbillon de malheur et de dérision. Pour devenir soi-même, l’homme contemporain est tout seul et tout nu. Heureusement, de grands dispositifs de culture existent encore pour l’instant, dans un passé préservé par les institutions, mais sous la double menace du Marché et du Califat.Merci à Monique Castillo pour son intervention au colloque du campus maçonnique de la GLDF
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La culture nous humanise-t-elle ? La culture nous humanise-t-elle ? Le mot culture vient du mot latin colere, ce qui signifie cultiver », honorer » ou habiter h. La culture est l’ensemble des connaissances, des savoirs-faire, des traditions, des coutumes, propres à un groupe humain, à une civilisation. En philosophie, on parlera plus de culture dans le sens différent de la nature, c’est-à- dire ce qui est de l’ordre de l’acquis et non de l’innée. Lorsque la culture nous humanise, cela veut dire qu’elle fait de nous des hommes. Si nous affirmons que la culture nous humanise, comment xpliquer les comportements inhumains chez certains individus ? next page Dans un premier tem moyen de nous hum de la violence des co culture. ulture comme un rons la question même soumis à la Tout d’abord, l’homme vient au monde à l’état sauvage, c’est-à-dire que l’homme naît au sein d’un monde humain dont il dépend et dont il devra apprendre le sens. Le film L’enfant sauvage » de François Truffaut nous l’explique bien. D’après le philosophe Kant, la discipline loi morale autonomie nous fait passer de l’état d’animal sauvage à celui d’homme. Un animal est par son instinct même tout ce qu’il peut être ; une raison étrangère a pris d’avance pour lui tous les soins indispensables. Mais l’homme a besoin de sa propre raison. Il n’a pas d’instinct, et il faut qu’il se fasse à lui-mê Swige to vie' » next page lui-même son plan de conduite. Mais, comme il n’en est pas immédiatement capable, et qu’il arrive dans le monde à l’état sauvage, il a besoin du secours des autres. Or, le philosophe Lucien Melson, nous l’explique très bien Avant la rencontre d’autrui, et du groupe, l’homme n’est rien ue des virtualités aussi légères qu’une transparente vapeur Cest-à-dire qu’à la naissance de l’homme, tous les possibles s’ouvrent à lui. Pour ce fait, l’éducation savoir et ensemble des acquisitions morales d’une personne sera une des solutions les plus prestigieuses. L’éducation est une notion de culture, c’est un héritage une éducation nécessaire pour rendre une culture dynamique. Elle aura alors pour rôle l’incarnation de la valeur dans la vie quotidienne ainsi l’homme pourra passer d’un état sauvage, à un autre état, grâce au devoir être » idéal de la onscience. C’est la concrétisation de ce qui doit être, pour être homme. Cependant l’homme est un animal culturel, il est le seul être qui possède la faculté d’inventer des réponses à ses besoins et aux défis de son environnement. Ainsi, on peut voir la culture comme une projection de l’homme, une médiation permettant à Ihomme de dépasser la nature, de lui fournir un environnement de pensée qui dépasse l’environnement instinctuel, naturel. Cest alors une culture dynamique, elle évolue car nous la transformons par notre esprit critique, nous l’humanisons. Toutefois la culture umanise l’homme, dans le sens où elle est un ensemble de sav 2 OF s l’humanisons. Toutefois la culture humanise l’homme, dans le sens ou elle est un ensemble de savoirs humains qui dépassent tout homme particulier, finalement c’est l’humanité qui humanise l’homme à travers la culture. Néanmoins, même si la culture nous humanise, elle n’empêche pas des comportements inhumains. En effet, la question part d’un constat l’homme peut être inhumain. Effectivement, le spectacle de l’histoire nous le montre. Nombreuses sont les atrocités et les horreurs que les hommes euvent commettre, cependant le langage est paradoxal, nous qualifions spontanément d’inhumains les comportements atroces, qui nous choquent, que l’on juge d’immoraux, révoltants, qui sont le thème de notre rencontre. Ils sont pourtant spécifiquement humains, puisqu’on ne les retrouve dans aucune autre espèce vivante. Cependant ces comportements peuvent provenir de certaines cultures, car aucune culture n’est statique, elle change au fil du temps et au fil des générations. Elle évolue. C’est pourquoi la culture peut être la conséquence de comportements inhumains hez certains individus. Nous pouvons aussi parler d’ethnocentrisme dire qu’un être est inhumain, c’est dire qu’il est différent de nous ; on ne peut faire autrement, car nous ne pouvons nous échapper de notre système culturel ; nous le projetons inconsciemment sur toutes les autres cultures. Montaigne, philosophe, expliqua Il n’y a rien de barbare et de sauvage en cette nation, à ce qu’on m’en a rapporté, sinon que chacun ap 3 OF s et de sauvage en cette nation, à ce qu’on m’en a rapporté, sinon que chacun appelle barbarie ce qui n’est pas de son usage; omme de vrai, il semble que nous n’avons d’autre mirage de la vérité et de la raison que l’exemple et idée des opinions et usages du pays où nous sommes ». Le mot barbare vient du grec barbaros qui signifie qui ne parle pas un langage humain. Ce que Montaigne voulait dire c’est que, l’idée de barbarie est une opinion subjective, un préjugé, une affaire de croyance. La barbarie est le fait de ceux qui jugent et non ceux qui sont jugés. Le barbare, c’est d’abord l’homme qui croit à la barbarie » d’après C. Lévi-Strauss. Certains comportements ou actes inhumains sont qualifiés de crime envers l’humanité ou envers les communautés du monde. un exemple est celui de Charlie Hebdo. Ceux qui ont fait cet un attentat attaque contre les biens, sont des êtres immoraux, leurs comportements envers les citoyens français sont inhumains. D’après Jean-Jaurès 1910 Partout où il y a des patries, c’est-à-dire des groupes historiques ayant conscience de leur continuité et de leur unité, toute atteinte à la liberté et ? l’intégralité de ces patries est un attentat contre la civilisation, une echute en barbarie. » D’après cette citation nous pouvons dire que seul ceux pouvant faire des actes tel qu’un attentat, un crime ou un génocide sont qualifiés d’inhumains, ces hommes ont essayé de tuer la parole libre, la liberté de penser et de s’exprimer. Gustave Flaubert répliqua un jour La cens 4 OF S parole libre, la liberté de penser et de s’exprimer. Gustave Flaubert répliqua un jour La censure, qu’elle qu’elle soit, me paraît une monstruosité, une pire chose que l’homicide. L’attentat contre la pensée est un crime de lèse-âme. ». Du même avis, Voltaire a dit »Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire » Nous pouvons donc conclure que la culture nous humanise, mais pas assez. Tous les faits culturels ne sont pas tous acceptables, certes il est impossible de poser un jugement moral, toutes les conduites se valent donc toutes les cultures ont la même valeur cannibalisme, sacrifice humain… . Toutefois l’impacte de la moral est très important, elle permet de recadrer mais aussi de pouvoir freiner voir stopper des comportements inhumains. La culture joue un rôle important dans notre société, elle nous humanise mais l’être humain peut aussi la transformer grâce à un esprit critique. Avec la culture et l’esprit critique la société à évolué en concevant des règles, et que ces règles permettent à l’homme de se construire par rapport à la communauté qui l’entoure. Et que peut être que l’inhumain ne vient pas forcément et seulement de la culture mais justement de l’envie de s’en défaire, et de ce fait d’aller à contre sens par rapport à notre éthique et morale qui sont toutes deux culturelles. S OF s Ellenous a donné le plan : I/En quel sens peut-on dire que l'on ne nait pas homme mais on le devient II/Définition de la culture, la civilisation Justifier que l'homme est en etre culturel, civilisé Montrer que la cilture ne cache pas la nature Justifier que la culture se substitue de la nature III/ Est-ce qu'on doit dire qu'il y a autant d'humanité que de culture ? Universalité de l On considère souvent certains soldats comme des sauvages ou des barbares. On pense ainsi que c’est la culture qui nous humanise, autrement dit qui nous rendrait plus humains. Toutefois, la cruauté use des outils de la culture. Aussi, y a-t-il un sens qui fait que la culture nous rend plus humains ? Elle nous rend simplement humain car sans elle nous sommes des animaux ; elle nous rend plus humain lorsqu’elle est ouverte et universelle ; et nous rend plus humain quand elle éduque en nous la moralité. Seule la culture permet à l’homme de développer les aptitudes qui amènent à le qualifier d’humain. Il doit apprendre à trouver sa nourriture avec des armes ou des outils, il doit apprendre qui il peut épouser, etc. Par culture on entend tout ce dont nous héritons en l’acquérant, par imitation ou bien par un apprentissage déterminé. Sans culture, l’homme n’est même pas un animal faute d’instincts qui lui dictent ses conduites pour vivre. Or, il y a diverses cultures. Chacune définit une humanité de sorte que cela n’a pas de sens de dire que la culture nous rend plus humains. On peut alors dire avec Merleau-Ponty dans la Phénoménologie de la perception 1945 que tout en l’homme est naturel et culturel de sorte qu’il n’y a pas de norme de l’humain qui serait en quelque sorte un naturel qu’il aurait à exprimer. Cependant, on reprend des conduites de certaines cultures pour enrichir la sienne et on en rejette d’autres comme le cannibalisme. N’y a-t-il pas une culture unique qui rend l’homme plus humain ? En effet, au fur et à mesure que les hommes inventent des savoirs, des savoir-faire etc., certains d’entre eux améliorent l’existence humaine. C’est vrai pour les techniques. Une hache de fer est bien meilleure qu’une hache de pierre et une machine-outil est encore plus efficace. Mais c’est vrai également des connaissances, voire de la justice. Les Anciens admettaient l’esclavage que nous rejetons car il est contraire à l’idée du genre humain que nous nous faisons. Le cannibalisme disparaît. Aussi, sont-ce des cultures qui se veulent exclusives, qui prônent la violence, qui amènent certains hommes à être inhumains, c’est-à-dire à être cruels vis-à-vis d’autres hommes pour satisfaire leurs désirs au dépend des autres, voire pour satisfaire leur désir de cruauté. Jamais un animal ne torture en connaissance de cause un membre de son espèce. Nombre de cultures humaines la pratiquent comme les anciens Iroquois avec leurs prisonniers ou les Aztèques avec leurs sacrifices humains. On peut donc avec Kant dans son Traité de pédagogie parler d’un progrès dans l’éducation qui permet à la culture comme connaissance de fonder la discipline comme amélioration par l’homme de ses désirs. Néanmoins, si les désirs des hommes les poussent à s’affronter, cela semble justement dépendre du développement de la culture qui oppose les hommes et les rend inhumains ? Or, ce que la culture peut faire, rendre les hommes inhumains, ne peut-elle pas le faire autrement et les rendre plus humains ? On ne peut nier que la guerre est un phénomène culturel. Elle oppose des groupes qui ne sont pas toujours de cultures différentes, comme les Français et les Espagnols au XVII°. Si elle a une origine culturelle, c’est parce qu’elle prend sa source dans les désirs des hommes qui sont illimités. Rousseau, dans le Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes 1755, attribue à certains progrès de la technique le développement de la misère et de l’esclavage, c’est-à-dire lorsqu’elle implique la dépendance des hommes les uns des autres, ce qui arrive avec la métallurgie et l’agriculture. Comme c’est la culture qui façonne les désirs humains, l’accroissement de ceux-ci rend les hommes inhumains au sens de cruels. Pour sa part Lucrèce dans De la nature imagine que le premier qui se recouvrit d’une peau de bête fut assassiné par les autres pour le dépouiller. Mais en réalité, c’est à la culture de tourner vers l’humain ce qui en elle est potentiellement inhumain. C’est qu’en effet, c’est plutôt un défaut de culture au sens d’une éducation morale qui fait qu’on en reste aux désirs suscités par la culture au sens de l’héritage. La culture qui consiste à prendre soin de soi et non à recevoir passivement les inventions des autres, conduit bien plutôt par la réflexion qu’elle suscite à ne pas tomber dans le piège des désirs infinis et vains et à se limiter pour vivre le plus harmonieusement possible. Disons donc qu’au problème de savoir s’il y avait un sens à penser que la culture nous rend plus humains, nous avons vu que la diversité des cultures entendues comme inventions de façons d’être qu’on hérite, ne permet pas de l’affirmer. Par contre, la culture, dans la mesure où elle est ouverte, rend plus humain que celles qui font des autres de simples objets. Encore faut-il qu’elle soit l’œuvre de l’individu prenant activement soin de lui-même, conformément à l’étymologie latine du mot. . 64 395 20 72 62 84 55 459

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