24 November 2004 1K membres La vengeance nâest pas la justice. Paris. Depuis plusieurs mois, un gang de braqueurs opĂšre en toute impunitĂ© avec une rare violence. Le directeur de la PJ, Robert Mancini a Ă©tĂ© parfaitement clair avec ses deux lieutenants les plus directs, LĂ©o Vrinks, patron de la BRI Brigade de Recherche et dâIntervention, et Denis Klein, patron de la BRB Brigade de RĂ©pression du Banditisme celui qui fera tomber ce gang le remplacera Ă son poste de grand patron » du 36, quai des OrfĂšvres. La lutte est ouverte entre ces deux grands flics, autrefois amis, quâaujourdâhui tout sĂ©pare leurs vies, leurs mĂ©thodes, leurs Ă©quipes et une femme, Camille VrinksâŠ
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Ăcrans & TV 5 minutes Ă lire PubliĂ© le 27/04/22 mis Ă jour le 29/04/22 Partager Emily Spanton dans le commissariat oĂč elle attend pour dĂ©poser plainte reconstitution. Magneto/Lionel Jan Kerguistel En 2014, Emily Spanton, une touriste canadienne, accuse des policiers de la BRI de lâavoir violĂ©e. CondamnĂ©s en premiĂšre instance, ces derniers ont finalement Ă©tĂ© acquittĂ©s en appel. Dans un documentaire saisissant, la rĂ©alisatrice montre combien le premier procĂšs, en 2019, fut dâabord celui des mĆurs de la jeune femme. Lâaffaire avait fait les gros titres de la presse en 2014, deux policiers de la prestigieuse Brigade de recherche et dâintervention BRI Ă©taient accusĂ©s par une touriste canadienne de lâavoir violĂ©e dans les locaux du 36, quai des OrfĂšvres, lâex-siĂšge de la police judiciaire, Ă Paris. En 2019, Ă lâissue dâun procĂšs hors norme, les policiers dâĂ©lite avaient Ă©tĂ© condamnĂ©s Ă sept ans de prison ferme. Un verdict dont ils avaient fait appel. Le 22 avril dernier, ils ont Ă©tĂ© acquittĂ©s par la cour dâassises du Val-de-Marne. Dans Le ProcĂšs du 36, remarquable documentaire en replay ici, la rĂ©alisatrice Ovidie revient sur le dĂ©roulement de lâenquĂȘte et des audiences de janvier 2019. Mise en cause de la crĂ©dibilitĂ© de la plaignante, dĂ©nĂ©gation de sa parole, stigmatisation de sa personnalitĂ© et de son mode de vie⊠Retour sur un premier procĂšs entachĂ© de culture du viol et de sexisme archaĂŻque. Ovidie âJe mâintĂ©resse Ă tous les combats oubliĂ©s du fĂ©minismeâ Quand avez-vous commencĂ© Ă suivre lâaffaire du viol du 36 » ? Je ne mây suis intĂ©ressĂ©e quâen janvier 2019, lors du procĂšs que jâai trouvĂ© atypique, notamment par sa longueur â trois semaines pour un procĂšs pour viol, câest une durĂ©e exceptionnelle. Je nâĂ©tais pas au tribunal, mais je suivais les audiences grĂące aux live tweets de trois journalistes, Marie Barbier, qui travaillait Ă lâĂ©poque pour LâHumanitĂ©, AurĂ©lie Sarrot, pour LCI, et Thibaut Chevillard pour 20 Minutes. Je lisais chaque jour en direct leurs retranscriptions dâaudiences, qui avaient une dimension feuilletonesque captivante. Mais câest le verdict qui mâa dĂ©cidĂ©e Ă faire un film. Il est trĂšs rare que des policiers soient condamnĂ©s et cette peine sonnait comme une sanction pour lâexemple. Nous Ă©tions passĂ©s dâune ordonnance de non-lieu en 2016, câest-Ă -dire pas de procĂšs, circulez, il nây a rien Ă voir, Ă sept ans de prison ferme trois ans plus tard. Je voulais comprendre ce qui avait changĂ©. Or, dans ce laps de temps avait Ă©clatĂ© le mouvement MeToo. Avec ce film, je voulais questionner la dĂ©fense des accusĂ©s, qui reste une dĂ©fense Ă la papa » la plaignante a Ă©tĂ© attaquĂ©e sur des aspects de sa vie privĂ©e qui nâont rien Ă voir avec lâaffaire, ce qui mâa profondĂ©ment scandalisĂ©e. âUne femme seule qui frĂ©quente un bar, qui se laisse draguer par des mecs et accepte de les suivre⊠En quoi tout cela voudrait-il dire quâelle mĂ©riterait ce qui lui serait arrivĂ© ?â Vous montrez que ce procĂšs fut en partie celui des mĆurs de la plaignante, Emily Spanton. Un renversement inimaginable dans son pays dâorigine ? Je suis persuadĂ©e que si Emily Spanton nâavait pas Ă©tĂ© canadienne, il nây aurait pas eu de procĂšs. Au Canada, tout ce qui relĂšve de la vie privĂ©e de la victime dans un procĂšs pour viol nâest pas pertinent. Pour Emily Spanton, fille de policier qui plus est, il Ă©tait tout Ă fait normal de porter plainte, dâexiger que des prĂ©lĂšvements soient faits⊠Elle rĂ©agit, armĂ©e de cette culture-lĂ , et ne sâattend pas du tout Ă ce quâon lui impose des reconstitutions de la scĂšne de viol, ou Ă ce quâon lui pose des questions sur sa vie passĂ©e⊠Jâai Ă©tĂ© trĂšs choquĂ©e que son ex-mari, quâelle nâavait pas vu depuis des annĂ©es, soit appelĂ© Ă la barre. Quel sens cela a-t-il ? Ils ont divorcĂ©, alors Ă©videmment il dĂ©crit un mauvais mariage » ! Il a Ă©voquĂ© des dettes quâelle a contractĂ©es pour de la drogue⊠MĂȘme si ça nâest pas retenu finalement, cela vient semer le doute sur sa fiabilitĂ©. Emily Spanton a en rĂ©alitĂ© Ă©tĂ© dĂ©signĂ©e comme une mauvaise victime ». Une femme seule qui frĂ©quente un bar, qui se laisse draguer par des mecs et accepte de les suivre, dont les analyses sanguines rĂ©vĂšlent une consommation dâoxycodone⊠Mais en quoi tout cela voudrait-il dire quâelle aurait consenti au rapport sexuel, ou quâelle mĂ©riterait ce qui lui serait arrivĂ© ? Une action du collectif Collages fĂ©minicides Paris. BHVP/Roger-Viollet La maniĂšre dont vous retracez mĂ©thodiquement lâaffaire permet de dĂ©cortiquer le regard portĂ© sur la plaignante, qui passe rapidement de victime Ă coupable⊠Il y a un black-out dans cette histoire. Ă partir du moment oĂč Emily Spanton et les deux policiers entrent au 36, quai des OrfĂšvres, les camĂ©ras ne voient plus rien. Nous ne connaĂźtrons jamais la vĂ©ritĂ©, câest pourquoi jâai voulu mettre en place une narration qui prĂ©sente successivement les versions des diffĂ©rentes parties, sans voix off, sans commentaires dâabord celle des policiers et des tĂ©moins du pub irlandais, qui commentent sa tenue⊠Jâai rĂ©alisĂ© des images de reconstitution qui suggĂšrent leurs regards, par une camĂ©ra qui balaie les jambes dâEmily Spanton, qui suit ses fesses lorsquâelle rentre dans le bar⊠Il fallait ensuite rendre compte de son point de vue Ă elle, en filmant le mĂȘme plan au niveau des Ă©paules. Nous avons aussi reconstituĂ© les vidĂ©os de surveillance du pub et de la devanture du 36, quai des OrfĂšvres, dĂ©couvertes pour la premiĂšre fois par les avocats lors du procĂšs. Elles montrent un dĂ©calage Ă©norme entre la version des policiers et la rĂ©alitĂ© alors quâelle avait Ă©tĂ© dĂ©crite comme trĂšs engageante avec eux, on se rend compte que câest lâinverse⊠âIl y aurait une vraie rĂ©flexion collective Ă avoir sur ce que lâon fait des hommes qui violent.â La fin du documentaire interroge les progrĂšs de notre sociĂ©tĂ© sur le traitement des affaires de viol. Je comprends la colĂšre que provoquent ces affaires, mais je nâadhĂšre pas au fĂ©minisme carcĂ©ral qui se rĂ©jouit dâenvoyer des violeurs en prison, parce que je pense que cela ne sert Ă rien. Je ne suis pas sĂ»re que les condamnĂ©s se disent quâils ont quelque chose Ă se reprocher. Il y aurait une vraie rĂ©flexion collective Ă avoir sur ce que lâon fait des hommes qui violent. La prison nâest pas un projet de sociĂ©tĂ©. Comment fait-on pour quâils prennent conscience de la gravitĂ© de leurs actes ? Que fait-on pour le bien-ĂȘtre des victimes, pour les valider dans leur souffrance, et faire en sorte quâelles puissent poursuivre leur vie ? La vraie rĂ©demption, la prise de conscience vĂ©ritable du problĂšme peuvent Ă mes yeux davantage apaiser certaines victimes et les aider Ă se reconstruire. âLĂ oĂč les putains nâexistent pasâ, un documentaire choc d'Ovidie sur l'hypocrisie du systĂšme suĂ©dois Ă voir r Le ProcĂšs du 36, dâOvidie, dans Infrarouge, en replay justice documentaire MeToo Violences sexuelles Partager Contribuer
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